Alors que le régime de retraite collectif est de plus en plus maigre, il devient nécessaire de se préparer au mieux à l’après-vie professionnelle. Après la vie active, un salarié se trouve, en effet, confronté à une perte de revenu de 30 % en moyenne. Cette perte peut aller de 50 % à 70 % pour les travailleurs indépendants. Afin de mieux anticiper la retraite, il convient d’investir dans une épargne privée au plus tôt. L’objectif est de se constituer un capital ou avoir un revenu complémentaire qui nous permettrait de garder un train de vie confortable. Quels placements pour préparer sa retraite ?
1. L’assurance-vie
Pour se constituer une épargne sans trop de contraintes, l’assurance-vie est un placement adapté à tous les profils. D’autant que ce type de contrat est souple et répond à divers objectifs. Des sites comme 01banque fournissent de nombreux conseils pour trouver les meilleures assurances vie et plans de placements pour les seniors.
Vous pouvez commencer à épargner dans l’assurance-vie dès vos premières années dans le monde professionnel. Vous avez le droit de retirer votre capital quand vous le souhaitez ou bien de le récupérer sous forme de rente à l’âge de la retraite. L’avantage est qu’au bout de 8 ans, les avantages fiscaux sont plus importants, que ce soit sur les intérêts ou sur les produits. En cas de retrait anticipé avant ce délai, l’impôt ne s’appliquera qu’à la plus-value. Vous êtes entre autres libre de désigner un bénéficiaire qui recevra votre épargne, généralement, sans droit de succession en cas de décès.
2. Le Plan d’Épargne Retraite ou PER
Si vous êtes de ceux qui feront face à une perte de revenu conséquente à l’âge de la retraite, le PER, initié par la loi Pacte, semble être le placement parfait pour vous. Il convient ainsi aux commerçants, professions libérales, travailleurs indépendants ou autres. Mais il répond également mieux aux besoins des jeunes séniors autour de 50 ans grâce à une durée de blocage de fonds réduite.
Il s’agit ici d’un produit bloqué jusqu’au départ à la retraite. Vous pouvez y transférer votre précédente épargne dans les plans Perp, Madelin ou autres sans problèmes. Vous bénéficiez aussi d’une fiscalité avantageuse. À chaque versement volontaire, vous bénéficiez d’une réduction fiscale, plafonnée généralement à 10 % de vos impôts sur vos revenus d’activité de l’année précédente. Vos versements sont déductibles si vous êtes indépendant suivant les plafonds fixés dans les anciens contrats Madelin. Ce PER vous permet de renoncer à cet avantage à la souscription et de bénéficier d’un taux d’imposition plus faible à l’âge de la retraite. Car oui, ce placement vous permet de ne pas payer des impôts pendant votre vie active, mais de payer votre fiscalité à la retraite.
NB : LE PER autorise une sortie en rente où vous recevez un revenu mensuel à vie de votre assureur ou une sortie en capital où vous retirez en une fois la totalité de votre épargne PER. C’est ce qui fait la différence entre le PER et les autres placements de retraite.
3. Le Plan d’Épargne en Actions ou PEA
Comme son non l’indique, le PEA est un produit bancaire vous permettant d’investir dans des actions en bourse auprès d’entreprises en France ou en Europe. Il s’adresse à ceux qui souhaitent réaliser un investissement sur le long terme. Après une période minimale de 5 ans, vous percevez directement une rente viagère totalement exonérée d’impôts sur le revenu grâce à ce placement.
Le PEA vous permet donc de créer un portefeuille d’actions en complément de votre retraite. En clair, ce produit combine votre compte espèces à un compte-titres. Vous épargnez librement ou régulièrement votre compte espèces et ces versements vont permettre l’achat de titres qui sont inscrits sur le premier.
Si le PEA est moins cher, comparé à un contrat d’assurance-vie, par exemple, attention aux frais de tenue de compte ou éventuels frais d’inactivité appliqués par certaines banques. Vous ferez mieux de trouver un PEA soumis seulement à des frais de courtage.
4. La SCPI, investissement en pierre-papier
Le principe avec la SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est d’investir dans la pierre par l’intermédiaire d’une société de gestion dans des parcs immobiliers. Vous percevez ensuite des loyers mensuels ou trimestriels pour renflouer votre retraite. Néanmoins, la fiscalité de cet investissement locatif est plutôt défavorable. Les loyers perçus relèvent de l’impôt sur le revenu. Le patrimoine immobilier supérieur à 1,3 million d’euros est désormais soumis à l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) depuis la transformation de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune). Ce régime fiscal s’applique donc aux parts de SCPI qui ont été investies dans des projets de parcs immobiliers.
Afin d’alléger la facture fiscale, l’épargnant a deux possibilités :
- Souscrire des SCPI dans un plan d’assurance-vie
Cette alternative vous fait bénéficier d’une structure fiscale plus avantageuse. Cette combinaison est même conseillée pour les plus 60 ans qui veulent toucher des revenus stables et réguliers pendant la retraite. Cependant, les frais s’ajoutent à ceux de votre contrat d’assurance-vie.
- Séparer les parts de SCPI de la nue-propriété
On parle aussi de démembrement des parts de SCPI. Cela signifie qu’en achetant la nue-propriété, vous acquerrez des parts de SCPI, mais vous n’en percevrez pas les loyers jusqu’à la fin de l’usufruit. C’est l’usufruitier qui profitera de ces revenus. À l’issue de la durée du démembrement, vous récupérerez la pleine propriété de vos parts. Le mieux est de faire coïncider la durée de l’usufruit tant que vous êtes actif afin de pouvoir profiter au moment de partir à la retraite.
5. Comment choisir le meilleur placement retraite ?
Il serait difficile de désigner quel est « le » meilleur placement retraite, car il diffèrera d’un fonctionnaire à un salarié, un artisan et ainsi de suite. Hormis votre situation professionnelle, votre âge de départ à la retraite, vous devrez aussi prendre en compte votre niveau de revenus, votre capacité d’épargne et vos objectifs d’épargne pour choisir l’investissement qui vous correspond le mieux.
À côté, il faut en plus regarder d’autres paramètres, comme si l’épargne est bloquée ou non, et de comparer plusieurs points :
- Le ticket d’entrée et les frais
- La gestion : pilotée ou libre
- La durée du blocage
- Les modalités de versement : montant, rythme volontaire ou programmé
- La part de capital garanti
- Le taux d’imposition
- Le mode de sortie ou de déblocage : montant en capital ou en rente
- Les garanties supplémentaires